Requiem en ut majeur
CG op. Posth.
La composition du Requiem de Charles Gounod (1818-1893) fut marquée par la mort de son petit-fils de cinq ans, Maurice. Selon la tradition, Gounod lui-même mourut alors qu'il travaillait aux derniers détails de l'oeuvre. Différents arrangements du Requiem furent publiés posthume en 1895 par son élève Henri Busser ; la seule version intégralement composée par Gounod est la version pour grand orchestre, présentée ici en édition critique. Le Requiem de Gounod n'est pas dominé, contrairement à de nombreux requiems de l'époque, par l'horreur et l'obscurité : il se dégage de l'angoisse exprimée par le pénétrant chromatisme une atmosphère pleine d'espoir, une confiance dans la grâce accordée par Dieu. Cette confiance trouve également son expression dans la tonalité, inhabituelle pour ce genre, de do majeur. L'oeuvre fut jouée à l'occasion du premier anniversaire de la mort de son compositeur en l'église Sainte-Madeleine de Paris, sous la direction de Gabriel Fauré, et fut louée par la critique de l'époque.
Également disponible dans une l'arrangement pour orchestre de chambre (arr. Z. Szathmáry Carus 27.315/50) et une version pour choeur & orgue (27.315/45).
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Compositeur
Charles Gounod
| 1818-1893Charles Gounod est surtout connu de nos jours pour ses opéras Faust (1859) et Roméo et Juliette (1867) et sa très populaire Méditation sur le 1er prélude de piano de J. S. Bach (1852), remaniée en 1859 en Ave Maria. Sa réputation de grand compositeur d'opéras est loin cependant de rendre justice à l'ensemble de son œuvre immense qui aborde tous les genres. Ses œuvres de musique d'église constituent la majeure partie de cet œuvre et surpassent de loin, en nombre, la production de tous les autres compositeurs français du XIXe siècle. C'est avant tout à son séjour à Rome (1840–42) que Gounod doit sa vocation de compositeur de musique spirituelle. Le contact avec la musique de Palestrina l'impressionna profondément et influença durablement les œuvres qu'il composa par la suite pour l'église. Comme pour Palestrina, la musique d'église avait, pour Gounod, pour vocation principale de mettre au premier plan le message de la foi et d'éviter tout effet apparent dans l'expression musicale. Plus d'information sur la personne
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Éditeur
Barbara Grossmann
| 1978
Critiques
Die einzige vollständig aus der Feder Gounods stammende Version ist [...] die Fassung für großes Orchester, die bei Carus neu und erstmals in einer Kritischen Edition von Barbara Grossmann präsentiert wird , ihre Hauptquelle ist der postum herausgegebene Erstdruck.
Birger Petersen, Gottesdienst und Kirchenmusik, 3/2012
[...] vorbildlich im Hinblick auf Notensatz als auch durch ein umfangreiches Vorwort, das interessante Einblicke in die Entstehungsgeschichte und Rezeption des Werkes vermittelt.
Kirchenmusik im Bistum Aachen, Mai 2011