La cantate Nach dir, Herr, verlanget mich (Vers toi, Seigneur, j’aspire) BWV 150 fait partie des premières cantates de Bach pendant son séjour à Mühlhausen. Son authenticité a longtemps été mise en doute, non seulement à cause du style de cette œuvre de jeunesse, mais aussi parce qu’elle a été transmise tardivement, après la mort de Bach. Depuis, on a pu déchiffrer dans le texte une dédicace cachée à un membre du conseil de Mühlhausen et mécène de Bach, Conrad Meckbach. Les initiales des phrases forment (dans l’écriture du XVIIIe siècle) le nom « Doctor Conrad Meckbach », ce qui constitue une référence à la ville de Mühlhausen et peut donc probablement aussi confirmer la paternité de Bach. À ce jour, on ne sait cependant toujours pas à quelle occasion elle a été écrite. Le petit effectif instrumental avec seulement deux violons, un basson et une basse continue, et seulement un solo de soprano, peut faire penser à une exécution avec peu de moyens.
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Informations complémentaires sur l'œuvre
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Compositeur
Johann Sebastian Bach
| 1685-1750Jean Sébastien Bach compte parmi les compositeurs essentiels de l'histoire de la musique occidentale. Il faisait partie d'une grande dynastie de musiciens, dont furent originaires nombre de musiciens municipaux et d'organistes dans les régions de Thuringe et de Saxe.
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Éditeur
Klaus Hofmann
| 1939
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Basse continue réalisée
Klaus Hofmann
| 1939
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Traducteur
Jean Lunn
Questions fréquentes sur l'œuvre
La cantate BWV 150 a t-elle été écrite par Bach ?
« Nach dir, Herr, verlanget mich » (Vers toi, Seigneur, j’aspire) compte parmi les cantates les plus populaires de Bach. Depuis sa parution en 1977, l’édition de Klaus Hofmann doit constamment être réimprimée en raison d’une forte demande. Pourtant, au début, la cantate ne semblait pas du tout prédestinée à devenir un succès. Conservée grâce à une copie avec des erreurs de l’ancien préfet de Saint-Thomas Christian Friedrich Penzel datée des années 1750, son authenticité a été fortement mise en doute par les chercheurs. Dans les annales Bach de 1913, Adolf Schering, musicologue renommé spécialiste de Bach, pestait avec véhémence contre l’œuvre et « Penzel, l’élève adolescent de Saint-Thomas », et mettait en garde « de ne pas laisser s’installer un doute sur le style personnel et l’esprit puissant de notre Bach ». Petit à petit, on a bien sûr compris que Bach n’est pas devenu un maître en un jour et que ses débuts dans le domaine de la cantate ont dû être une recherche tâtonnante dont les résultats étaient encore très éloignés du style des cantates de Leipzig. Et avec les progrès de la recherche sur Bach depuis le milieu du XXe siècle, on est de plus en plus convaincu qu’il s’agit probablement d’une œuvre de Bach datant de son séjour à Arnstadt ou à Mühlhausen. Hans-Joachim Schulze, musicologue réputé spécialiste de Bach, a trouvé la réponse en 2010 en montrant que les premières lettres des vers écrits librement forment le nom du dédicataire de la cantate, « Doctor Conrad Meckbach ». Meckbach (1637 – 1712) était un bienfaiteur de Bach. En qualité de maire de Mühlhausen, il l’avait recommandé au conseil de la ville pour le poste d’organiste de Divi Blasii en 1707.
Pourquoi la cantate BWV 150 est-elle si populaire ?
La popularité de cette cantate n’est pas usurpée. À part la beauté de sa musique qui touche directement, caractérisée par la « magie des débuts », elle réunit plusieurs atouts pratiques : avec deux violons, un basson et le continuo, l’effectif instrumental est limité au format musique de chambre et les parties solo ne sont pas trop difficiles globalement, elles peuvent même être chantées par des choristes de bon niveau. Mais surtout, le chœur a une belle et importante mission en tant que porteur de la parole de la Bible, des vers du Psaume 25 qui constituent la structure de l’œuvre en trois parties ambitieuses et expressives. Ils sont opposés à des textes libres qui, on le sait aujourd’hui, font allusion au maire Meckbach, mais sont écrits de manière si générale qu’ils n’empêchent pas d’utiliser la cantate pour les cultes et que le psaume reste toujours au premier plan en tant que véritable contenu.
Saviez-vous que…
… les premières lettres des vers des parties de texte écrites librement forment le nom du dédicataire de la cantate, « Doctor Conrad Meckbach » ? Meckbach (1637 – 1712) était un bienfaiteur de Bach. En qualité de maire de Mühlhausen, il l’avait recommandé au conseil de la ville pour le poste d’organiste de Divi Blasii en 1707. Avec cette découverte de 2010, Hans-Joachim Schulze, musicologue renommé expert de Bach, a pu donner un indice essentiel pour attribuer la cantate à Bach.
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